TéMOIGNAGE DE MANON, UNE ‘MAKEUSE’ éTUDIANTE
LabFab étendu

 En tant qu’étudiants fréquentant le FabLab de l’université Rennes 2, on a interviewé une stagiaire de l’organisme qui, suite à notre entretien avec cette délicieuse personne, nous a fait retenir que le FabLab “c’est cool !”.

Néanmoins, nous pouvons nous demander en quoi le FabLab est-il réellement si formidable? Pour expliquer les différents aspects bénéfiques de la structure, nous nous appuierons sur l’expérience vécue par cette dernière.

Projet veilleuse des DN MADE Horlogerie - Lycée Jean Jaurès 2023

Manon Teurnier est une étudiante suivant actuellement, lors de l’écriture de cet article, sa troisième année en DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design) en option Instrument spécialisé en création, innovation et tradition horlogères à Rennes.

Projet Veilleuse - Manon T (2023)

Son premier contact avec le fablab de l’université Rennes 2 s’est produit en 2022 grâce au partenariat entre ce dernier et son établissement dans le but d’y réaliser en groupe un projet en autonomie : concevoir une veilleuse en lien avec le concept du temps. Grâce à l’aide des moniteurs du lieu, Manon et son groupe ont conçu un sablier, synonyme de temps, s’illuminant avec des LEDs dont le dispositif est caché à l’intérieur. Ces LEDs ne sont pas visibles grâce à des colonnes semi-transparentes diffusant la lumière programmée par le logiciel ARDUINO. (À ne pas sous estimer ce logiciel complexe qui a mis à l’épreuve la concentration de cette pauvre stagiaire sans défense.)

Suite à ce premier contact, elle a décidé de revenir au FabLab de l’université Rennes 2 pour faire un stage de 3 semaines en Mars 2024 où elle a eu comme mission de concevoir un trophée pour le festival Sirennes : un festival consacré aux littératures et cultures de l’imaginaire où, pour chaque nouvelle édition, la thématique demandée change afin de donner du plaisir dans la lecture.

Pour la création de ce trophée, Manon T. a finement gravé au laser sur une plaque de plexiglass une illustration confectionnée par l’artiste Anouk FAURE. Cette gravure a ensuite été imbibée de peinture puis essuyée avec précision, ou “par le feu, le sang et des ongles en moins” d’après Manon T. Le but de cette étape fastidieuse est de retirer l’excès de matière pour faire ressortir l’illustration. Le socle, fait en bois, a été conçu de façon à emboîter le plexiglass par le biais de deux épaisseurs pour la coincer. Le nom de chaque gagnant.e a été ensuite gravé dessous. Ce trophée n’a pas été réussi dès le premier coup :  lors du premier test, il fallait d’abord avoir des plans avec les bonnes mesures et régler les erreurs numériques.

La fabrication de ce trophée n’était pas une tâche aisée. Néanmoins, l’encadrement des membres et des moniteurs du FabLab a rendu ce projet plus accessible pour cette étudiante. Par cet organisme mettant en avant le partage de connaissance, l’entraide et d’autres valeurs humaines et sociales, Manon T. a su apprendre des autres et communiquer sur le projet à concevoir. Cette situation l’a obligé à sortir de sa zone de confort et d’aller vers les autres.

Trophée du festival Sirennes 2024

Six mois plus tard, durant l’année scolaire suivante, elle a décidé de revenir une nouvelle fois pour refaire un stage à ce FabLab! Elle a pu gagner en autonomie et peaufiner ses connaissances sur les machines et logiciels lui permettant de venir en aide aux différentes personnes fréquentant le lieu et venant de divers horizons.

Selon elle, l’ambiance est bonne et chacun est à l’écoute des uns et des autres pour échanger leurs connaissances et expériences, les intégrant dans un réseau d’entraide. De plus, elle a remarqué que les membres du FABLAB sont conviviaux, engagés et prêts à encadrer quiconque souhaitant de l’aide pour créer un projet.

Cette stagiaire nous a fait part de l’importance de l’écoute dans cette communauté qu’est le FabLab. Elle nous a fait comprendre que cela nous permet de prendre confiance en soi, de se sentir utile et d’appartenir à un réseau. Cela permet d’obtenir de nouvelles approches sur un projet, de régler et peaufiner certains détails ou bien résoudre certains soucis par la bienveillance de chacun. Dans cette communauté, l’idée est d’évoluer ensemble en mettant chacun une pierre à l’édifice en apprenant les connaissances des uns et des autres.

Pour finir cet article, nous sommes heureux d’avoir pu partager avec vous, chers lecteurs et lectrices, l’expérience qu’on a vécu à travers celle qui a donné vie à cet écrit. Elle nous a offert plus que du temps : elle nous a partagé son évolution au FabLab montrant toutes les opportunités que cette communauté à pu lui apporter.

À travers cette expérience, nous vous invitons à tester par vous-même les joies et les peines des FabLabs, quitte à y perdre vos ongles comme Manon T., et d’y découvrir (on l’espère) que le FabLab “c’est cool”.

Lysa ATARIAN et Gaëtan JOURDAINE.